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A Yorkshire Almanac Comprising 365 Historical Extracts, Red-letter Days and Customs, and Astronomical and Meteorological Data

2 February 1188: Pilgrim-soldier Margaret of Beverley is freed after 15 months of slavery following the siege of Jerusalem

Joseph–François Michaud, Ed. 1829. Élégie de Thomas, Moine de Froimont. Bibliothèque des Croisades, Vol. 3. Paris: A.J. Ducollet. Get it:

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Excerpt

We walked towards Lachis [Latakia], believing we would be safe there. But we were all thrown in chains. I was subjected to a sad yoke for the love of Christ, who wanted thus to reduce me to pious servitude. My constancy gave way to no torment. My inviolable faith will remain ever victorious. I was forced to perform humiliating chores; I gathered stones, I piled wood. If I refused to obey, I was beaten with rods. I endured the blows, the threats, the heat, the cold, in silence. I watered my chains with my tears. Work and very limited food wearied my limbs. The long days were scorching, and rest was rare and short. The day of the purification of the Virgin [Candlemas], which put an end to my sorrows, is a dear and memorable day for me. Do you want to know who gave us our freedom? A Tyrian, a pious and charitable man, ransomed us. At this time a longed-for son was born to him. The joy he felt was the cause of our freedom. The happy day of the feast of the Virgin ended fifteen months of slavery for me.

To facilitate reading, the spelling and punctuation of elderly excerpts have generally been modernised, and distracting excision scars concealed. My selections, translations, and editions are copyright.

Abbreviations

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Several even more remarkable stories are undated, and I wonder how she knew the date of her liberation – perhaps she looked at herself in the mirror and felt that this was the new feast of a new Virgin. Brief inspection suggests that Michaud’s French translation of the Latin he gives is pretty good, but I may return to several quibbles.

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Original

Lorsque l’éducation de Thomas fut achevée et qu’il fut attaché à l’archevêque de Cantorbéry, Marguerite retourna à son pays natal. Elle se trouvait à Jérusalem lorsque cette ville fut assiégée par Saladin, en 1187. (3)
«Pendant ce siège, qui dura quinze jours, je remplis, dit-elle, autant que je pus, les fonctions de soldat. Je portais un casque comme un homme; j’allais et venais sur les remparts, un chaudron sur la tête en guise de heaume; quoique femme, j’avais l’air d’un guerrier; je lançais la fronde; et remplie de crainte, j’apprenais à dissimuler ma faiblesse. Il faisait chaud (aestus erat), poursuit Marguerite, et les combattans n’avaient point de repos. Je donnais à boire sur les murs aux soldats fatigués, lorsqu’une pierre, semblable à une meule de moulin, vint tomber près de moi; je fus frappée d’un de ses éclats: mon sang coula. Mais ma blessure fut bientôt guérie, parce qu’on y apporta remède aussitôt; cependant j’en conserve encore la marque. Votre fête, ô saint Michel, arriva et se passa tristement et sans cantique. Que pouvions-nous vous offrir quand la terreur était parmi nous? Un malheureux traité mit presqu’aussitôt les saints lieux au pouvoir de l’ennemi. Je fus prisonnière; mais en payant quelques bezans, je fus rendue à la liberté. Je me joignis une troupe de ceux qui furent rachetés.» (1)
La généreuse Marguerite ne jouit pas long-temps de sa liberté; de plus rudes épreuves l’attendaient.
«Nous marchâmes, poursuit-elle, vers Lachis (2), croyant nous y trouver en sûreté. Mais nous y fûmes tous jetés dans les fers. Je fus soumise à un triste joug pour l’amour du Christ, qui voulut ainsi me réduire à une pieuse servitude. Ma constance ne céda à aucun tourment. Ma foi inviolable restera toujours victorieuse. Je fus forcée à d’humiliantes fonctions; je ramassais des pierres, j’entassais du bois. Si je refusais d’obéir, j’étais battue de verges. Je supportais en silence les coups, les menaces, la chaleur, les frimats. J’arrosais mes chaînes de mes larmes. Le travail et une nourriture très-restreinte fatiguaient mes membres. Les longs jours étaient brûlans, et le repos était rare et court. Le jour de la purification de la Vierge, qui vint mettre un terme à mes douleurs, est un jour cher et mémorable pour moi. Voulez-vous savoir qui nous procura notre liberté? un tyrien, homme pieux et bienfaisant, nous racheta. Il lui naquit dans ce temps un fils qu’il désirait. La joie qu’il en conçut fut la cause de notre liberté. L’heureux jour de la fête de la Vierge finit pour moi quinze mois d’esclavage (1).»
Mais les peines de Marguerite ne sont pas encore à leur fin. Il faut l’entendre raconter ce qu’elle devint, après avoir recouvré une seconde fois sa liberté.
«Je m’éloignai aussitôt, dit-elle, évitant les bourgs et les lieux publics. Dans la crainte d’être prise, je marchais seule en me cachant. Je n’avais le sac vêtement pour que que je portais dans ma captivité: il était court et léger, sans couleur comme sans chaleur; il couvrait à peine ma nudité; c’était cependant un fardeau pour moi qui n’avais pas d’autre parure. Il me restait un pseautier: c’était mon seul compagnon au milieu des déserts; c’était tout ce que je possédais. Une tourte de pain me soutint pendant cinq jours. La faim me força ensuite de recourir aux racines. Pendant cinq jours je ne goûtai rien de ce que les choses humaines peuvent apporter de soulagement; je vivais comme je pouvais. Seule, inquiète, errante, je ne voyais de toutes parts que solitude. J’avais douze torrens à traverser. Que faire? La crainte de mourir me fera-t-elle braver les dangers de la mort? Je ne vois de pont nulle part. Les maux que j’ai éprouvés me remplissent de terreur. Je ne peux retourner en arrière. Je crains en restant de devenir la pâture des bêtes féroces. La crainte m’inspire enfin de l’audace. Je passe le premier torrent, puis je les traverse tous (1).»
On était alors dans l’hiver; malgré la rigueur de la saison, et quoique Marguerite fût vêtue si légèrement, elle s’étonne de n’éprouver que la sensation de la chaleur; elle s’écrie:

Undè calor nivibus?

Mais voici un incident plus surprenant encore:
«Non loin, dit-elle, j’aperçois une forêt; je vois sur la lisière du bois un turc qui vient m’arracher mon pseautier. Je m’éloigne toute triste; mais quand je suis loin, il m’appelle; il se jette à mes pieds; il se repent de sa violence; il me remet mon livre. Qui donc a pu rendre ce barbare si soumis pour moi? (2)»
Notre pélerine arrive enfin à Antioche. Pendant qu’elle y séjourne, l’armée des infidèles, qui l’avait faite prisonnière à Jérusalem, se présente devant les murs de cette ville. Voici le moment le plus critique pour Marguerite; on l’accuse d’avoir volé un couteau qu’elle a trouvé; on l’arrête; on va la faire mourir. C’est ce que nous apprend Manrique, qui a omis ici plusieurs vers.
«Que faire? dit Marguerite. Je veux et ne puis m’échapper d’aucun côté; partout sont des sentinelles; aucune porte n’est ouverte. Tout m’effraie, les regards et les discours de ceux qui m’entourent. Je n’entends point la langue turque. Ne sachant quel parti prendre, saisie d’une douleur intérieure, je prononce le nom de sainte Marie. A ce nom, le chef des infidèles s’étonne, cet homme sans foi devient bienfaisant et pieux, et se tournant vers les siens: Voilà, leur dit-il, qu’elle invoque Marie. Il m’ordonne de m’en retourner. Cet ordre déplaît aux autres; mais je m’en inquiète peu. Je sors et vous rends grâce, ô vierge Marie! c’est par vous que j’ai été délivrée à Lachis; c’est par vous que je l’ai été encore ici. Honneur et gloire » à Marie! (1)»

1077 words.

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